Passez-vous très souvent à proximité d’un port de plaisance sans jamais avoir réussi à reconnaître les différents types de voiliers qui défilaient sous vos yeux ? Suivez le guide.
Types de voiliers : Outre les bateaux à voile modernes qui peuvent être maniés aisément, vous pourrez également apercevoir des gréements traditionnels. Ces derniers sont plus complexes dans leur conception, mais ne manquent pas d’élégance. Au-delà de sa fonction, un voilier se démarque d’un autre par le nombre de mâts et par la forme de ses voiles.
Une fonction propre à chaque voilier
Voyage, pêche, guerre, compétition, cargaison de marchandises… les voiliers ont beaucoup servi par le passé. Parmi les bateaux les plus faciles à reconnaître figure le voilier de croisière, muni d’une quille à bulbe ou à ailettes. Gigantesque, ce moyen de transport ne passe pas inaperçu et peut être assimilé à une véritable demeure flottante, avec tout le confort qu’il procure.
Les plus grands voiliers dédiés aux longs voyages peuvent mesurer plus de 100 mètres de long et peuvent accueillir plus de 300 passagers à bord. Ils ressemblent à ces rapides Clippers marchands du XIXe siècle à la voilure imposante avec leurs trois-mâts carrés.
En revanche, les voiliers de sport ou de compétition se démarquent par leur maniabilité. Ces petits bateaux sont plébiscités non seulement pour apprendre les bases de la voile, mais encore pour naviguer en solitaire. Certaines embarcations comme le quillard de sport sont munies d’un plan de dérive qui facilite le redressement. D’autres comportent une dérive amovible. En effet, les dériveurs sportifs, légers et abordables, sont très utilisés dans le domaine de la compétition nautique.
Quant à certains voiliers tels que les sloops et les ketchs, ils peuvent servir pour la pêche au filet comme pour les loisirs avec la famille et les amis. Autrefois, leur principale fonction résidait dans la pêche aux fruits de mer et aux poissons.
Types de voiliers : De nombreux systèmes de gréement
Pour les non-initiés, compter le nombre de mâts constitue le moyen le plus facile de différencier les types de voiliers qui s’accostent sur les ports de plaisance. Par exemple, si le bateau ne comprend qu’un seul mât, il pourrait s’agit d’un cotre ou d’une chaloupe, en fonction notamment du nombre de voiles existant à l’avant et de leurs formes.
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Composé d’un seul mât sur lequel se dresse un grand voilier et d’un génois, le sloop bermudien est tout à fait représentatif des voiliers modernes. En effet, ce type de bateau peut être aisément manié sans tangon. Mesurant entre 5 et 8 mètres de long, il peut aussi être gréé aurique. Grâce à la présence d’enrouleur, ce voilier a progressivement remplacé le cotre, qui est muni de deux focs.
Quand il devient plus difficile de manœuvrer le bateau du fait de son imposante structure, les concepteurs ont la possibilité de disposer la voilure sur plusieurs mâts. Le ketch, qui peut faire plus de 80 mètres de long, est doté de deux mâts. Le mât avant est fixé plus haut que le mât d’artimon qui se trouve à l’arrière. De loin, il ressemble à un yawl dont le mât arrière est placé derrière la mèche du gouvernail. Mais il se distingue facilement de la goélette, dont le mât est nettement plus court que le mât arrière.
Des voiles sous diverses formes
À l’occasion des manifestations nautiques, vous apercevrez des bateaux à voile de la marine traditionnelle. Certains étaient des navires de guerre, tandis que d’autres servaient à transporter des marchandises en direction de lointaines destinations. Fixées sous une vergue, les voiles qui contrent le vent ont une forme carrée.
Elle doit d’ailleurs son nom aux cinq-mâts carré ou aux quatre-mâts carrés âgés de plus d’un siècle. Les Galions par exemple, comportaient quatre-mâts avec une voilure carrée. Ces bateaux de charge, d’environ 50 mètres de long et datant du XVIIe siècle, contenaient les métaux précieux des colons portugais et espagnols venant du Pacifique.
Ce système de gréements a été délaissé au profit d’une configuration plus simple comme celle des sloops modernes, en raison de leur moindre efficacité en mer. Une deuxième voile d’avant peut être ajoutée sur les voiliers de plaisance actuels. Hormis les performantes voiles triangulaires qui équipent certaines embarcations de la Méditerranée, de nombreux bateaux légers disposent aussi de voiles prenant l’apparence d’un trapèze, soit des voiles auriques. Par exemple, le ketch à flèche se particularise à travers son énorme voile à gréement aurique sur le grand mât et sa voile à gréement bermudien au niveau du mât d’artimon.