Ce qu’il faut connaître pour réussir à naviguer contre vents et marées

Dans certaines zones, il est plus difficile d’amarrer son voilier le long d’un quai. En un jour, la mer se retire et se remplit quatre fois, soit toutes les six heures, ce qui induit une alternance de marées basses et de marées hautes.

Avant de partir en croisière, tout navigateur doit s’informer non seulement sur le temps qu’il fera pendant les prochains jours, mais aussi sur les marées. Cette recommandation s’applique d’autant plus aux plaisanciers et aux professionnels qui traversent la Manche ou l’Atlantique.

Quand les marées influencent le parcours

Le calcul d’une traversée doit passer par une étude des courants engendrés par les marées, parce qu’ils sont susceptibles d’empêcher le bateau d’avancer plus rapidement. De même, le plaisancier doit réaliser davantage de virements de bord au cas où le courant surgirait de travers. Lorsqu’il est particulièrement intense (comme dans le Finistère Sud), le marin peut éprouver quelques difficultés à s’engager dans une baie ou à passer par un chenal.

Pour ce qui est de l’amarrage, le défi consiste, quand la mer descend, à régler le cordage, de manière à ce qu’il ne soit pas trop tendu. Les pointes doivent aussi être lancées suffisamment loin aussi bien vers l’avant que vers l’arrière pour que l’embarcation se maintienne bien en place.

Naviguer contre vents et marées

Des précautions à prendre pour traverser certaines zones de navigation

Certaines zones de navigation sont connues pour l’amplitude de leurs marées, à un point tel que seulement une poignée d’îles sont visibles à marée haute à l’endroit d’un archipel. Par exemple, il n’est possible d’observer qu’une cinquantaine d’îles sur les 365 bouts de terre de Chausey (au large de la baie du Mont-Saint-Michel) recensés en haute mer. À Granville, le marnage peut aller jusqu’à quinze mètres, soit le plus impressionnant du vieux continent.

Les plus grandes marées surgissent soit au mois de mars, soit au mois de septembre. En revanche, les marées de vives eaux sont de moindre importance (les coefficients ne dépassant pas cent) en juin et en décembre. Ces périodes coïncidentes respectivement les solstices d’été et d’hiver.

Une horloge spéciale ou un calendrier pour se préparer au voyage

Pour se faire une idée du temps qui est censé s’écouler entre deux marées, le navigateur peut consulter une horloge des marées. Cet outil est idéal lorsqu’il est question de parcourir un même plan d’eau avec un voilier quelconque. Outre les applications mobiles, il est d’usage de retrouver cette information à la capitainerie ou dans quelques journaux régionaux, sans oublier les ouvrages tels que l’Almanach du Marin Breton qui regroupent des documents nautiques. Le marin peut aussi y trouver, selon la zone de navigation, le coefficient de marée, son amplitude, ainsi que la hauteur d’eau.

Quant à ceux qui voyagent de port en port, ils peuvent se servir des calendriers des marées. Les horaires des marées y sont inscrits, mois après mois. Un décalage horaire peut par exemple être observé entre les ports à l’entrée d’une baie et les ports localisés au fond de la baie en question.

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