Votre passion pour le nautisme, la mer, le soleil et les croisières ne se limite plus à vos magnifiques bijoux marins ? Vous rêvez de réaliser des traversées et n’êtes pourtant pas un professionnel de la voile ? Ce temps est désormais révolu ! La navigation maritime reste une activité technique, mais il est aujourd’hui possible d’en étudier les bases et le fonctionnement. Découvrez l’histoire, les techniques et les méthodes de navigation et mettez le cap sur votre destination rêvée !
Histoire de la navigation maritime
L’histoire de la navigation est essentiellement reliée à celle de la civilisation et des découvertes géographiques. Dans l’antiquité, la navigation se faisait par les côtes et à l’estime, une unité de mesure de la distance en mer. La navigation se perfectionne au moyen âge avec l’usage de la boussole et le développement de l’armement, permettant les grandes découvertes, avec l’apogée de la voile au XVIIIe siècle. Depuis toujours, l’homme a un attrait particulier pour l’aventure et le goût du risque. Cet attrait le jette vers la mer, le menant au développement des marines marchandes et la volonté d’expansion politique et des flottes de guerre.
Que faut-il faire avant de naviguer ?
Traverser l’océan à bord d’un bateau n’est pas chose facile. Encore faut-il choisir la bonne embarcation. Qu’il soit à voile ou à moteur, le bateau reste très technique. Tous deux possèdent des atouts à faire valoir, mais optez plutôt pour celui qui répondra le plus à vos attentes : taille, équipage, activités.
Renseignez vous ensuite sur les jargons maritimes fréquents : bâbord ou tribord pour désigner la gauche et la droite, la caisse de bord pour les dépenses, ou encore le pare-battage, pour la protection du bateau. Il est également nécessaire d’avoir quelques connaissances du milieu pour éviter de se perdre en mer.
Renseignez vous sur les escales et les points de stationnement (port ou crique), dans le but d’anticiper les baignades et autres activités. Le jour J, pensez à tout prix à connaître la météo : dans quelle direction le vent souffle, à combien de nœuds. Pour les bateaux à moteur, le niveau de carburant doit être vérifié. Revoir la carte, suivre à la lettre le programme de navigation et respecter les règles de sécurité relèvent également d’une importance capitale.
Les techniques de navigation
Le navigateur est la personne chargée de la navigation sur un voilier. Il utilise différentes méthodes et techniques, adaptées au contexte et en fonction de l’équipement et du voilier.
La détermination de la position
Pour déterminer la position, il faut savoir qu’il existe trois types de navigation : la navigation à l’estime, la navigation côtière et la navigation astronomique.
- La navigation à l’estime : cette méthode consiste à déduire sa position en mesurant les distances parcourues. Elle repose sur des instruments mesurant le cap, la vitesse, le temps, ainsi qu’une estimation éventuelle de la météo et de l’environnement.
- La navigation côtière : utilisée lorsque le bateau est proche de la terre, elle consiste à identifier des points remarquables le long des côtes, à se placer en azimut et distancer par rapport à un amer, une triangulation optique, ou plus récemment, au moyen de radars de navigation.
- La navigation astronomique : elle consiste à se placer en coordonnées géographiques (latitude et longitude). Elle nécessite de savoir identifier les astres, de consulter les éphémérides et d’effectuer les calculs nécessaires pour identifier la position du voilier.
De nous jours, avec le développement des technologies, l’obtention d’une position géographique précise se fait en permanence. Mais en vue de terre, les méthodes traditionnelles restent souvent utilisées.
La détermination de la route ou le routage
En l’absence d’obstacle
En l’absence d’obstacle, l’itinéraire le plus court, d’un point à un autre est l’orthodromie, qui est un arc de grand cercle. L’on peut également choisir la loxodromie, qui est une route à cap constant, ou une ligne droite. Une étude de l’environnement océanographique et météorologique vous permettra par ailleurs de choisir l’itinéraire le plus adapté au profit du vent et en évitant les obstacles et les perturbations qui pourraient vous ralentir.
En cas de navigation côtière
Dans le cas d’une navigation côtière, l’itinéraire tracé au préalable doit tenir compte des dangers présentés par la côté dont les récifs et les faibles fonds. Il faut donc tenir compte des distances de sécurité et faire différents calculs d’hauteur et de profondeur de l’eau. Référez-vous également à la signalisation maritime, au balisage cardinal en mer et au latéral dans les chenaux. Dans les eaux soumises à la marée, un calcul doit être fait par le navigateur, afin de déterminer la route la plus praticable et en toute sécurité.
